On le sait tous maintenant, depuis le temps qu’on nous le rabâche, et ce ne sont pas Frédéric Lefebvre ou Nadine Morano qui vont me contredire, Internet est un repère de voyous, de nazis, de pirates, de terroristes, de pédophiles, de drogués, de flibustiers, de blogueurs communistes, et de kevins décérébrés accros à Facebook.
L’internaute honnête et droit dans ses bottes, celui qui sait qu’Hadopi rétablira la confiance dans cette vaste zone de non-droit et rétribuera les artistes à leur juste valeur, celui qui est conscient qu’il est nécessaire de mettre fin à l’anonymat injustifié des blogueurs et commentateurs communistes en interdisant l’utilisation de pseudonymes sur le réseau et en obligeant le port d’une étoile jaune en public, est aujourd’hui transi de peur dès lors qu’il se connecte. En effet, sur combien de sites pédophiles va-t-il tomber en recherchant la recette du gratin de courges sur Marmiton ? Dans quel repaire de pirates va-t-il dériver en planifiant son itinéraire sur Mappy ? Combien de mails originaires de groupuscules néonazis va-t-il recevoir aujourd’hui en se connectant à Gmail ? Autant de menaces potentielles qui seront des éléments à charge en cas de perquisition par les amis du petit-déjeuner.