The dark side of the web

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 Tu veux récupérer ton passeport ? Attends deux secondes.

Dans le torchon précédent, je vous avais laissé dans l’angoisse de savoir si j’allais ou pas pouvoir renouveler sans encombre mon passeport étant arrivé à expiration. Je ne sais pas si pour vous l’angoisse était palpable, mais pour moi, elle l’était. Plus que palpable : tangible, oppressante, étouffante. La cause de cette angoisse : des photos d’identité potentiellement non conformes, dixit l’agent communal, malgré mes infimes précautions pour bien veiller à me faire tirer le portrait dans un Photomaton ® marque déposée, all rights reserved, agréé par le Ministère de l’Intérieur, et malgré autant de précautions pour apporter la preuve de conformité de ces photos, en ayant pour cela pris soins de relever le numéro d’immatriculation de la cabine, et d’obtenir le témoignage signé de deux quidams pris au hasard parmi les clients du Super U déambulant à proximité, comme le prévoit l’article L.418-2 du code de branlette administrative.

 Halte à l’excès de zèle du personnel administratif !

Renouveler un passeport arrivé à péremption : qui pourrait croire qu’une formalité administrative en apparence si anodine soit en réalité un parcours d’obstacles aussi vicieux ? Bienvenue dans l’enfer bureaucratique.

Qui dit renouvellement de passeport, dit remplacement du passeport « de base » par une version biométrique. Pour le moment, on se contente d’adjoindre à nos informations nominatives nos empreintes digitales. Pour le moment. M’étonnerait pas que dans un futur proche, il faille aussi fournir nos mensurations, nos orientations politiques, nos préférences sexuelles et un échantillon de sperme frais, mais c’est une autre histoire.

Pour le moment donc, ne sont concernées que les empreintes digitales. Alors, forcément, cette saisie et informatisation de ces données par un appareil prévu à cet effet a forcément un coût. 86€ de timbres fiscaux. Attendez, QUEWA ? 86€ ? Quatre-vingt six euros ? C’est pas au moins le prix de l’appareil de saisie d’empreintes, ça ? À ce prix là, on me le remet en fin de séance et je repars chez moi avec, non ?… Non ? Ah bon.

 Sur la piste de la Poste

Spéciale dédicace à l’organisme qui me permet de générer la thématique la plus étoffée en matière de coups de gueule sur ce blog ! Remettons-nous en situation… Au bureau de Poste, au moment de partir, mon précieux recommandé en mains, je vois la cliente derrière moi se faire entourlouper sévère par le guichetier qui, après avoir lourdement insisté pour connaître le contenu de son enveloppe cachetée (la notion de correspondance privée lui est visiblement totalement inconnue), lui impose le tarif Colissimo à 5.70 pour affranchir un pli qui aurait été parfaitement acheminé au tarif lettre sans passer par le guichet. Un grand classique pour les naïfs qui croient encore que le métier des guichetiers de la Poste est de conseiller les clients. Avec en bonus un délai d’acheminement d’un jour supplémentaire pour sa pauvre lettre devenue par le biais d’une simple étiquette un magnifique colis. Ce même guichetier qui, quelques secondes plus tôt, devant mes yeux, inculquait à son stagiaire les rudiments du SBAM (Sourire – Bonjour – Au revoir – Merci) me semblait plutôt exceller dans l’art subtil du SIAD (Sourire – Inquisition – Arnaque – Doigt dans ton cul). Je vous jure, chez quelques guichetiers, la mesquinerie semble tout droit issue d’une tradition séculaire remontant à l’antiquité et perpétrée de père en fils. À tel point qu’Hermès, le messager des dieux, devait être une sacrée raclure pour avoir su transmettre cette tradition à travers les âges jusqu’à nos jours.

 Mais où est donc passée la démocratie ?

Avant tout, je me dois de mentionner que j’ai vécu mes classes d’école primaire dans un cadre très strict, à une époque et à un endroit où l’instituteur et l’institutrice étaient des personnes adulées et respectées, glorifiées sur un piédestal. Très, voire trop. À un tel point que leur déification dans l’imaginaire collectif leur octroyait de facto la fonction à la fois exécutive, législative et judiciaire dans l’enceinte de l’école primaire, leur permettant ainsi de maintenir une certaine forme répression auprès des élèves sans avoir à s’inquiéter d’une éventuelle contradiction avec la moralité, ce qui les amenait parfois à appliquer auprès de candides enfants et sans quelque procès que ce soit des sanctions punitives décidées par leur bon vouloir qui les auraient conduits tout droit devant les tribunaux civils à notre époque si leur départ en retraite ne les avaient pas contraints d’arrêter d’exercer.

 Votez utile, votez pour le FIST !

Madame, Monsieur,

Les 22 avril et 6 mai prochains, par votre vote, vous choisirez le chemin que notre pays empruntera pendant cinq ans.

Mon devoir est de proposer des idées nouvelles, de m’engager pour un changement en profondeur, et de rompre avec la bipolarisation des partis politiques.

C’est pourquoi j’ai fondé le FIST – Force Internationale Socialiste Travailliste

 Les formules Carrées, les bien nommées

Récemment, ma mère me fit remarquer à juste titre qu’elle était toujours pigeonnée cliente chez l’opérateur de téléphonie au carré rouge, et qu’avec le prix de son forfait deux heures, elle pouvait s’offrir l’équivalent de 23 litres d’essence à la station service du coin, ou 2 heures et 24 minutes de location d’un véhicule, ou encore mieux, 14 millilitres d’encre pour cartouches d’imprimantes.

Étant pleinement conscient de son manque de connaissances des bonnes démarches à effectuer pour quitter un opérateur mobile dans les meilleures conditions, et ayant déjà effectué ces opérations pour mon propre compte trois semaines auparavant avec un plaisir orgasmique tel que mes sous-vêtements en devinrent impropres à la réutilisation, je pris l’affaire à ma charge : récupération de l’IMEI, du RIO, désimlockage, et tout le reste…