The dark side of the web

Accueil

 En vrac

_ Bonjour M. AlphaK, je suis Jean-Luc du service clients Bouygues Telecom, je vous appelais pour faire le point sur votre consommation.

_ Vous arrivez trop tard, j’ai donné mon RIO à Free, ils sont déjà en train de résilier la ligne.

(silence agacé du télé-conseiller, rires contenus de votre serviteur)


Le gérant d’un love-shop est poursuivi en justice pour vente d’objets à caractère pornographique à moins de 200 mètres d’un établissement d’enseignement. La polémique fait rage pour savoir si les objets vendus par la boutique doivent être ou non considérés comme « pornographiques ». Si l’accusation l’emporte, les chaînes de supermarchés devront donc retirer des rayons les concombres et les saucisses Bifi.

Le message est clair ?

 Plus de panneaux radars ? On s’en fout ! (et on vous emmerde)

 

Au gouvernement, on ne rigole pas avec la sécurité routière. Ah ça non. Mais surtout, au gouvernement, on ne rigole pas avec les pièges à cons. Ah ça non. Il faut bien les comprendre, remarquez, je voudrais bien vous y voir, moi, avec 12 milliards d’euros à trouver fissa pour renflouer les caisses ! Un peu de compassion pour ces pauvres ministres et secrétaires d’état qui se décarcassent nuit et jour pour trouver de nouveaux moyens de nous tondre notre laine à la repousse si fébrile, tout en nous persuadant que c’est pour notre bien, que diable !

 Nous partageons plus que du cinéma

J’avais oublié le slogan d’UGC : « Nous partageons plus que du cinéma » . C’est pas faux. On partage aussi un sacré paquet de publicités affligeantes ! Avec le son THX Surround EX à fond pendant les pubs M&M’s et Orange, c’est un vrai défi de tenir en place sur le siège jusqu’à ce que le film daigne commencer !

Savamment intercalées entre la bande annonce de Transformers 12 (une bande annonce tellement bien mijotée qu’on a super envie envie d’aller voir le film, jusqu’à ce qu’on découvre que c’est du Michael Bay) et celle de Allo Maman j’ai adopté 4 pingouins, le dernier Jim Carrey, je me suis pris dans le groin pas moins de 15 minutes de publicités lamentables pendant lesquelles je n’arrivais même pas à focaliser mon attention sur la rédaction du moindre SMS à mon entourage. Bah oui, j’ai besoin de calme pour écrire, c’est comme ça.

 Quand les guichetiers de la Poste font du zèle

Je ne compte plus le nombre de papelards vindicatifs que j’aurais pu écrire sur la Poste depuis ma naissance. Chaque visite au guichet est une nouvelle aventure pleine d’incroyables surprises et de consternation.

La dernière en date, c’était il y a quelques semaines, quand j’ai voulu envoyer un colis en recommandé. Un colis minuscule de dimensions 18*15*15 cm, que j’avais empaqueté moi-même avec amour et dix kilomètres de ruban adhésif marron pour colis, pour ne pas me prendre des remarques concernant une éventuelle non-conformité sur l’emballage.

Seulement voila, je me présente au guichet, je remplis le formulaire d’envoi, et au moment de le coller sur le carton, la guichetière me sort :

 Make your own kind of music

Pfffff… Y’a des publicitaires qui savent vraiment plus quoi inventer. Un hotliner qui se prend pour un sauveteur en pleine mer, une conseillère de vente qui s’invente un monde avec plein de petites fées toutes mignonnes, le tout sur un air de Mama Cass Elliot honteusement piqué aux meilleurs épisodes de LOST. Résultat : des spots publicitaires dégoulinants de mièvrerie à un tel point qu’on se demande comment quelqu’un a pu accepter de payer pour infliger un spectacle aussi affligeant aux téléspectateurs, qui sont pour l’occasion vraiment pris pour des cons.

Ah oui, j’ai trouvé. Celui qui paie pour cette hérésie, en fait, en bout de chaîne, c’est moi. Et vous.

Mais, c'est allumé en plein jour ?

 Heure d’été, argent public gaspillé

Je n’ai jamais été un grand fan du changement d’heure, pour des raisons purement égoïstes. Le changement d’heure a tendance à perturber mon  bio-rythme de lève-tard. Heureusement, grâce à l’heure d’été, on économise plein d’électricité, on rejette moins de CO₂ dans l’atmosphère, et on participe activement à l’effort collectif pour sauver la planète, ce qui tombe bien parce que ça n’a jamais été autant à la mode. Aujourd’hui, pour être fun et bigarré, frais et bien formé, en plus d’avoir un lecteur Blu-ray1, il faut sauver la planète. En bons moutons citoyens que nous sommes tous, nous savons que c’est d’une importance capitale2.

Enseignant écrivant au tableau

 Acheter des Blu-ray ? Plutôt crever la gueule ouverte !

Je l’ai senti dès qu’ils ont débarqué. J’ai eu une sorte de prémonition avec des sueurs froides, un cauchemar à demi-éveillé, où on ne sait plus bien ce qui est réel et ce qui ne l’est pas. Et lorsque je suis sorti de ma torpeur, j’ai réalisé avec effroi que le cauchemar avait eu lieu pour de vrai : les majors nous avaient une nouvelle fois pris pour des vaches à lait !

Ah, qu’est-ce que j’ai été con, à vingt ans ! L’époque où les DVD commençaient à devenir abordables, où on pouvait enfin trouver de bons films au format numérique pour un tarif légèrement inférieur à une passe au bois de Boulogne ! L’époque où, voulant me constituer une petite filmothèque sympathique et par la même occasion montrer à la face du monde mon pouvoir d’achat tout récent, j’achetais quasi-aveuglément et avec une honnêteté sans faille un bon paquet de galettes estampillées Warner ou Universal, renflouant à moi tout seul la moitié des caisses des majors, qui, déjà, vociféraient contre la hausse du piratage et le soi-disant effondrement de leur ventes.