The dark side of the web

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 Le monde change, les spammeurs aussi

Ceux qui vivent à proximité de l’océan connaissent normalement bien le principe des marées. Le spam est soumis au même phénomène. Certains jours le niveau est faible, certains jours le niveau est fort. Et certains jours, assez rares mais néanmoins présents, c’est un déferlement abrupt de spam, sorti de nulle part telle une vague scélérate, qui vient heurter nos côtes et souiller nos beaux rivages avec des pubs pour du viagra.

L’antépénultième constat (ouais, j’essaie de caser un peu de vocabulaire dans mes posts au milieu de toutes mes grossièretés, c’est pas non plus pour rien que je parle de vague scélérate), c’était une abondance soudaine de pubs apparues le même jour dans ma boîte mail inutilisée de Free pour me donner la possibilité d’acheter des authentiques Rolex à un prix défiant toute concurrence.

 Hey grognasse, mon colis c’est pas un ballon de rugby !

Il est de notoriété publique que, lorsque nos précieux colis transitent dans les centres de tri de la Poste, ils sont parfois manipulés par le personnel avec une certaine violence. Cette violence, nous l’acceptons malgré nous au quotidien. Le cerveau humain a la remarquable faculté d’occulter les pensées les plus inconfortables. Et puis, le fait que nous n’assistions pas au spectacle dégradant du lancer de colis fragile (discipline qui sera reconnue officiellement par le C.I.O. en 2012) nous aide beaucoup à ne pas nous focaliser sur le dangereux périple de nos précieux paquets en transit.

Mais tu sais PAS cliquer !!!

 Si Google arrêtait de me prendre pour un con, ça m’arrangerait…

Tout se perd.

À commencer par le plaisir d’utilisation de Google, qui il y a quelques années encore était de loin le moteur de recherche de loin le plus rapide, le plus pertinent et le plus sobre que je connaissais.

« Ask Google », qu’on disait même pour se vanner à grands coups de blagues de geek moisies, qui aujourd’hui sont réutilisées par le commun des mortels. Mais Google devient chaque jour un peu moins digne de confiance.

Aujourd’hui, le voila investi par la pub à outrance à un tel point qu’on commence à douter sérieusement de la neutralité de certains résultats, mais aussi par le besoin de dévorer des quantités astronomiques de données, y compris des cartographies terriennes, lunaires et intersidérales. Y compris le positionnement géographique des points d’accès Wifi. Y compris qui s’y connecte. Y compris les milliards de mails de milliards d’utilisateurs qui donnent gentiment en pâture leur courrier au monstre assoiffé de données personnelles en échange d’un peu d’espace de stockage, sans se douter que par la même occasion ils vendent leur âme au diable.

... ainsi que la stupéfaction des méchants

 Bombe artisanale à la pomme de pin, mode d’emploi

On le sait tous maintenant, depuis le temps qu’on nous le rabâche, et ce ne sont pas Frédéric Lefebvre ou Nadine Morano qui vont me contredire, Internet est un repère de voyous, de nazis, de pirates, de terroristes, de pédophiles, de drogués, de flibustiers, de blogueurs communistes, et de kevins décérébrés accros à Facebook.

L’internaute honnête et droit dans ses bottes, celui qui sait qu’Hadopi rétablira la confiance dans cette vaste zone de non-droit et rétribuera les artistes à leur juste valeur, celui qui est conscient qu’il est nécessaire de mettre fin à l’anonymat injustifié des blogueurs et commentateurs communistes en interdisant l’utilisation de pseudonymes sur le réseau et en obligeant le port d’une étoile jaune en public, est aujourd’hui transi de peur dès lors qu’il se connecte. En effet, sur combien de sites pédophiles va-t-il tomber en recherchant la recette du gratin de courges sur Marmiton ? Dans quel repaire de pirates va-t-il dériver en planifiant son itinéraire sur Mappy ? Combien de mails originaires de groupuscules néonazis va-t-il recevoir aujourd’hui en se connectant à Gmail ? Autant de menaces potentielles qui seront des éléments à charge en cas de perquisition par les amis du petit-déjeuner.

 Le spray anti-requins, du mythe à la réalité

Ah,  1966 ! Une année incroyable qui a vu naître pas moins que Sophie Marceau, Vincent Cassel, Halle Berry ou encore Marcus. Mais 1966 a également été l’année de la sortie du film Batman, le cultissime nanard avec Adam West dans le rôle éponyme.

Nous avons été nombreux à nous moquer de cette anomalie cinématographique dont la crédibilité, de part les nombreuses séquences risibles de ce film, ne peut être admise que par les moins de 5 ans d’aujourd’hui, et encore…

Parmi les scènes mémorables qui ont provoqué l’hilarité la plus totale de votre serviteur et de son entourage, celle du bat-spray anti-requins, une arme redoutable capable de désarçonner en quelques secondes un féroce requin en plastique sauvagement accroché à la jambe du héros. La preuve en images :

Un site web, je vous dis pas lequel, je vous laisse deviner...

 Ze franche rigolade

C’est devenu une mode, un phénomène incontrôlable. Chaque fois qu’une personnalité politique touche de près ou de loin le monde de l’internet, on trouve le moyen de bien se marrer. Souvenez-vous :

  • Frédéric l’ambassadeur du Web 2.0, cumulant à lui seul une bonne partie des best-of de ces derniers mois.
  • Nadine annonçant la fin du monde avec l’arrivée d’internet et partant en croisade contre les méchants vilains qui critiquent ouvertement ses belles pensées sur la toile.
  • Christine qui nous dévoile en exclusivité le tout nouveau firewall intégré à la version 3.2 de la suite OpenOffice.
Un écran peut vite vous rendre accro et vous faire perdre les réalités de la vie quotidienne.

 Le meuporg, ou la face cachée du journalisme d’investigation

C’est par cette phrase que commence ce brillant reportage. Le syndrome addictif des jeux vidéo en ligne est ensuite remarquablement mis en exergue jusqu’au moment fatidique où la « failitude » , pour reprendre une expression qu’aurait pu inventer une fameuse conseillère régionale du Poitou, arrive avec ardeur lorsque le mot « meuporg » est prononcé par le journaliste (à 0’34’’ pour les impatients), non sans difficulté mais avec tout le sérieux qui le caractérise. Un mot qui n’existe pas, mais qui a déjà généré du buzz, à un tel point qu’il ne sera pas étonnant de trouver sa définition dans le Larousse de 2012.