Born to be wired

 Il est temps de changer de serveur (encore)

En ce moment je suis accablé par la poisse avec le matériel électronique. Et l’alimentation silencieuse du serveur d’hébergement me l’a rappelé cette semaine. Par des sifflements stridents, elle m’a signalé sa lente agonie vers une mort imminente. Puis par son incapacité à maintenir l’uptime du serveur plus de quelques minutes, elle m’a clairement indiqué son passage de vie à trépas. Alors repose en paix, petite alimentation qui n’était somme toute plus très sollicitée, et garde une place en enfer à tes constructeurs de chez Heden qui t’ont faite si fragile.

En conséquence de cette mort annoncée, le serveur fonctionne avec une alimentation de rechange beaucoup moins silencieuse, en mode dégradé, en tous cas pour mes oreilles. Ne voulant surtout pas continuer à subir le bruit désagréable de cette alimentation de secours d’un autre âge, je me suis mis en quête d’une remplaçante neuve.

Oui mais voila : payer une trentaine d’euros pour une alimentation à peu près silencieuse d’entrée de gamme non adaptée, pouvant délivrer du 480W là où le serveur n’en aura besoin que 95, ça me fait peur pour le rendement et pour la durée de vie de la nouvelle venue.

Et puis la conso effective de 95W du serveur en 24/7 alors qu’il est idle 99% du temps, c’est un peu du gâchis aussi. Si EDF y trouve son compte, mon portefeuille n’apprécie guère. On devrait pouvoir faire mieux que ça.

Alors après de nombreuses recherches, enquêtes auprès de collègues à tendance geek, et farfouillages dans les forums, il m’est apparu que les solutions récentes à base d’Atom pouvaient combler mon besoin de serveur 24/7 écolo tout en ne dégradant pas ses performances, voire en les boostant même un peu. Un serveur à base d’Atom, l’idée a fait sourire au début. Mais aujourd’hui ça rentre assez bien dans la tendance, tant qu’on ne veut pas faire tourner le site d’Amazon ou de Youtube. Il existe même des locations à l’année.

En regardant quelques solutions sur le marché pouvant offrir des performances comparables voire supérieures à mon serveur actuel (à base d’Athlon 1500+), j’ai pris en compte le prix à l’achat, et la consommation future estimée, pour faire un joli graphe de rentabilité.

Rentabilisation Atom Vs Athlon

C’est éloquent ! Ma solution actuelle, bien que très satisfaisante au niveau des perfs, me coûte cher en électricité. Bien que l’achat de solutions de qualité à base d’Atom représente un investissement certain, celui-ci est pleinement rentabilisé au bout de 2 ans, tous composants compris.

C’est un peu triste pour mon serveur actuel après cette lutte acharnée pour remporter la finale de la Server Academy, mais la sélection naturelle est impitoyable. En guise de retraite, j’ai déjà une petite idée : je pourrais lui confier le rôle de système de sauvegarde, allumé une vingtaine de minutes une fois par semaine pour récupérer les mises à jour de données importantes auprès des autres machines via rsync.

Alors, suite à ces constatations, je me suis lâché.

Et comme ma grand-mère disait « j’ai pas les moyens de m’acheter de la merde », et que je trouve que ça s’applique bien à moi aussi, j’ai pris ce qu’il faut pour bien concilier performance, confort, et ouverture vers les usages futurs.

Asus AT5NM10-I / Atom D510

Pour le cœur, une Asus AT5NM10-I à base d’Atom D510. Dual core, pour pas négliger les perfs. Fanless, pour pas oublier le silence. Et surtout, économe, avec sa conso de 10W à la prise à tout casser. Compter 15W avec le disque dur. Moins qu’un couple Freebox v5 et Freebox HD en veille, c’est dire si c’est de la bonne came.

Thermaltake Element Q

Pour l’alimentation et l’habillage, un boitier Thermaltake Element Q. Sobriété, élégance, design, qui me permettront probablement de ne plus enfouir le serveur dans un recoin planqué de la cuisine (là où c’est chiant de tirer des câbles réseau), mais de lui trouver une place au milieu des autres équipements électroniques du séjour.

Dans la foulée, j’en ai profité pour lui coller 2 Go de RAM, parce que c’est quand même la ressource la plus utilisée pour un serveur headless qui fait tourner du MySQL et du PHP mal écrit à longueur de journée, et un disque SATA II de capacité 1 To pour avoir un NAS digne de ce nom.

C’est donc bien parti, il ne reste plus qu’à attendre d’être livré et à assembler tout ça. La suite, dès que que possible.

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