Prendre possession d’un nouvel appartement, c’est aussi se coltiner les joies de la déco, parfois juste un cadre ou un meuble, parfois une petite touche de marouflage, parfois une pièce entière.
En ce qui concerne mon bureau, j’ai coché la case « pièce entière ». Non pas que je n’aimais pas la peinture rose et gris clair qui recouvrait la pièce avant mon emménagement – c’était du plus bel effet – mais je ne voyais pas ces couleurs dans la pièce qui allait devenir mon espace de travail et de stockage de toute ma panoplie d’objets tendance geek (matériel informatique, BD, comics, mangas, figurines).
Il me fallait donc repenser les couleurs. Seulement, comment faire quand on est comme moi un véritable handicapé de la décoration, pour qui le simple choix entre deux nuances de couleurs déclenche une réflexion métaphysique de plusieurs heures ? Ci dessous quelques astuces qui, je l’espère, pourront servir à d’autres laissés pour compte du skill « aménagement d’intérieur ».
Étape 1 : tracer une ligne directrice
Déterminer en gros la couleur principale de la pièce, qui donnera une tendance pour tout le reste. Pour ma part, mon séjour étant plutôt sombre, et devant utiliser la pièce comme espace de travail (et de jeu, accessoirement), j’ai voulu une couleur dynamique. Quelque chose qui donne la pêche, qui maintient éveillé, sans pour autant être trop agressif. J’ai rapidement opté pour le green.
Étape 2 : le coup de fil à une amie
Étape également appelée « le coup de bigo à une proximité » dans certaines contrées francophones outre-Atlantique.
– Allo Amandine ? Oui c’est AlphaK, je suis avec Jean-Pierre Foucault, il te passe le bonjour d’ailleurs. Dis, je bute comme un con sur la première question là, celle à 1000€. Qu’est-ce qui irait bien comme couleur sur les murs dans une pièce avec du vert ?
– Tu pourrais essayer un marron du genre taupe, ça irait pas mal avec du vert anis par exemple !
– Super ! Merci Amandine tu me sauves la vie ! Jean-Pierre, je prends cette réponse là et c’est mon dernier mot Jean-Pierre. Et je valide !
Étape 3 : la recherche d’inspirations
Quelques recherches sur votre moteur de recherche favori dans la section images avec les termes « bureau vert » sont susceptibles ramener des résultats variés. Certains permettent d’affiner les choix des nuances et de voir si l’atmosphère qui se dégage de la pièce est conforme à l’attendu. Parmi les résultats, j’ai trouvé cette photo, qui m’a donné envie de continuer sur cette voie.
Dans la quête d’inspiration, afin de trouver les bonnes nuances, on peut chercher des idées sur Adobe Kuler, un site de création et de partages de… nuances de couleurs. Le concept peut sembler un peu étrange, mais pourquoi pas… En fouillant dessus, j’ai trouvé ça.
Ce qui m’a permis de finaliser ma ligne directrice en prenant pour référence les nuances 3 et 4 pour mes murs, les autres (mais pas seulement) pouvant être utilisées comme base d’approche pour le mobilier ou les accessoires.
Étape 4 : la modélisation
Pour ne pas faire les choses à moitié, je me suis lancé dans une maquette rudimentaire, mais à l’échelle cette fois-ci, sous Google Sketchup, afin de trouver sur quel mur appliquer quelle couleur. L’important étant ici de retenir l’astuce du sergent Jack Colt :
« J’ai choisi des couleurs claires, qui agrandissent les pièces. »
L’astuce se vérifie, il suffit pour cela de comparer les exemples en images donnés par ce lien. En suivant ces conseils, à savoir couleurs claires sur les murs longs et couleurs sombres sur les murs du fond, voici ce que j’ai obtenu :
Notez que le résultat semble un peu criard sur un écran et murs nus, mais l’ensemble est cohérent. J’ai même une petite vidéo pour voir la pièce dans son ensemble, maintenant que je commence à comprendre comment fonctionne Sketchup :
Étape 5 : bienvenue dans le monde réel
C’est le moment de vadrouiller dans les magasins de brico/déco et chez les vendeurs de peinture, afin de comparer les nuances proposées avec mes couleurs retenues. Devant le nuancier proposé, j’avoue que la décision a été difficile.
Les couleurs retenues s’avèrent au final plus proches de la dénomination vert anis et grège. Ça tombe bien, ils n’avaient pas de peintures en couleur taupe. Seulement bœuf haché. Et dire qu’ils prétendent qu’on trouve de tout chez eux…
Étape 6 : on se sort les doigts
Plâtrage, ponçage (réitéré environ 27 fois), 2 couches de primaire d’accrochage ultra-high-quality tellement cher au litre qu’à côté un plein d’essence paraît bon marché, 2 couches de peinture plus tard, et avec un peu de mobilier, on arrive à ça :
Un bureau super green ! Aussi green que ça peut être green ! Green à la puissance green ! Green green green !
C’est tout pour aujourd’hui. Dans mon prochain article, je présenterai le kit de survie indispensable pour un câblage réseau/VDI réussi.
Générique interactif
(faites scroller votre barre de défilement de haut en bas pour avoir un effet comme au cinéma)
Techniciens tirage de câbles réseau : Pierre, Thierry, David
Chef design d’intérieur : Amandine
Gentleman du déménagement : Ben, Laurent
Techniciens protection des sols : Maman, Thierry
Assistante mise en couleurs : Maman
Assistant regondage de portes : David
Chef décoratrice : Céline
Remerciements : tous les intervenants et tous ceux que j’aurais pu oublier. Je n’oublie pas la crémaillère, ça viendra.
Aucun animal n’a été blessé durant la réfection de cette pièce
Crédit photo : http://peinture-decorative.blogspirit.com
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