Born to be wired

 Le recyclage, c’est l’avenir

Ce week-end, j’ai eu l’occasion de concrétiser quelque chose qui me tenait à cœur depuis longtemps : passer une nuit torride avec Gemma Atkinson donner une seconde vie à un ordinateur portable cacochyme. Chacun ses fantasmes, l’un n’empêche pas l’autre.

Cela fait effectivement un long moment que je guette l’opportunité de transformer une antiquité informatique en horloge Pong, objet de décoration post-vintage affichant le sommet de la geekitude. Oui, le mot existe, en tous cas selon Google.

J’ai donc retroussé mes manches et inspecté le matériel à ma disposition : deux portables Compaq Contura. Des ordinosaures portables en puissance, équipés d’un processeur 486 cadencé à 33 MHz, de 8 Mo de RAM, et respectivement 250 et 350 Mo de disque dur. En d’autres termes, n’importe quel téléphone mobile d’aujourd’hui affichera plus de puissance de calcul. Je remercie au passage Kiwi et HKI pour m’avoir permis de disséquer les deux bécanes.

Après un premier état des lieux, un des laptops boote sur un magnifique bureau Windows 3.1, le second ne daigne pas démarrer. Les batteries ainsi que les piles au lithium sont mortes dans les deux cas.

Windows 3.1, un OS que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître...

Windows 3.1, un OS que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître...

Suite à ce constat, je décide de mettre le portable inerte de côté, en conservant toutefois son disque dur qui servira de base pour les opérations. Foutu pour foutu, autant flinguer ce disque là avec mes expérimentations en premier.

Depuis le temps que je réfléchis à ce projet, j’ai dans l’idée qu’il me faut un OS minuscule mais efficace. Traduisez : un Linux. Je me tourne assez rapidement vers Damn Small Linux (DSL), une distrib dont la taille du Live CD ne dépasse pas 50 Mo, optimisée pour occuper une place réduite en mémoire et tourner ainsi sur les plus petites configs.

Ma décision est prise rapidement, exit DOS/Windows 3.1 et place à un système d’exploitation digne de ce nom.

Un premier problème se présente toutefois rapidement : comment installer un système d’exploitation de 50 Mo sur une machine qui n’a ni lecteur CD, ni carte réseau ? Examinons les possibilités :

  • Le diviser en 35 disquettes de 1.44 Mo, booter sur la première disquette, passer 2 heures à lire chaque disquette une par une et tout recommencer lorsque l’opération foire à la 34ème. Non, ça sent le vécu, très peu pour moi.
  • Transférer le contenu du CD par câble série. À 9600 bps, je peux avoir mes données en 12 heures en comptant uniquement le payload. Mieux vaut oublier. En plus il faudrait d’abord booter sur un Linux qui piloterait le port série, une sorte de concept de la poule et le l’œuf réactualisé. Mieux vaut trouver une méthode qui évite les migraines.
  • Démonter le disque dur, le brancher dans une carcasse de PC desktop équipé d’un lecteur CD et au besoin d’une carte réseau, et lancer l’installation à partir de ce poste. Voila une solution jouable.
Le disque dur et son adaptateur, prêt à être connecté

Le disque dur et son adaptateur, prêt à être connecté

En fouillant dans mes pièces détachées, je retrouve une nappe IDE 3.5″ vers 2.5″ qui m’a été généreusement donné par karamilo, que je remercie. Sans cet adaptateur, impossible d’aller plus loin.

Je branche donc le disque dans une des carcasses de PC qui squattent mon séjour. La poisse fait son œuvre : je flingue une alim silencieuse récente pendant l’opération. 🙁

Montage temporaire pour l'installation de DSL

Montage temporaire pour l'installation de DSL

Heureusement, ce ne sont pas les alims qui manquent dans mon capharnaüm. Après remplacement, le PC desktop peut booter sur le CD d’installation de DSL. L’installation est effectuée en quelques minutes.

Vient enfin le moment de vérité : le portable va-t-il démarrer correctement DSL une fois le disque dur reconnecté ? Avec Windows, en général, rien n’est moins sûr. Avec Linux, en général, c’est du gâteau, pour peu qu’on ait un noyau générique et des périphériques pas trop hors normes. Cette fois-ci ne fait exception à la règle. 🙂

Damn Small Linux en plein processus de démarrage

Damn Small Linux en plein processus de démarrage

La première étape est donc terminée : le vieillissant portable et son non moins vieillissant Windows 3.1 font peau neuve avec un Damn Small Linux qui me servira de base pour afficher l’horloge Pong si chère à mes rêves.

Mais cela, nous le verrons un autre jour. Stay tuned…

PS : je m’excuse pour la piètre qualité des photos et promets d’investir dans un appareil numérique digne de ce nom très bientôt.

 2 commentaires pour “Le recyclage, c’est l’avenir”

  1.  SinMcFarlow

    Bravo,

    j’attend la suite avec impatience !!!!

    sa va faire une horloge terrible 😀

    ++

  2.  AlphaK

    Merci, je vais essayer de faire quelque chose de bien 😉

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